Les éditions.
 
La première édition de 1604 est la première traduction complète de l'Odyssée en français, la traduction de Pelletier du Mans ne comporte que les deux premiers livres. Cela pourrait être considéré comme une édition "princeps". Du moins Certon est le premier à l'avoir fait éditer, il semble que d'autres auraient existées, mais aucune publiées : Mousset, de Carle et de Saint Gelays. Voir Homère en France au XVI siècle de Noémi Hepp.
 
La deuxième édition de 1615 a été fortement  retouchée et remaniée par rapport à la première :

" Salomon Certon a beaucoup remanié son Odyssée entre 1604 et 1615, et du premier texte, qui n'est pas moins intéressant, ne mérite pas du tout au même point que l'Iliade du même traducteur d'être loué pour sa fidélité. Le second apparaît plus proche du modèle homérique....  Noémie Hepp  Homère en France au XVII siècle p.163/164.

 
 
On remarque que le frontispice de trois éditions  de fortes similitudes : entre celle de Certon de 1604 de la suite de gravures de De Passe avec le texte de  De La Rivière de 1613, celle  de la traduction de  Du  Souhait de  1614, pour la représentation d'Homère.

Voir à la suite le commentaire concernant cette gravure.

Certon 1604

De Passe / La Riviere 1613

 Du Souhait 1614
 

   Cette gravure anonyme, où le Poète est vu en buste, de profil à droite, reproduit une médaille de bronze provenant des collections de Fulvio Orsini, comme l'indique la légende latine abrégée inscrite au bas sur le cartouche : « HOMERUS Apud F. Ursinum in nomism. œreo ». Il s'agit d'une copie inversée d'après deux suites gravées à Anvers, chez Théodore Galle, en 1598 et en 1606 : « Illustrium imagines ex antiquis marmoribus nomismatibus [...] apud Fulvium Ursinum ». Ces suites de planches montrent respectivement cent cinquante et un et cent soixante-huit personnages de l'Antiquité gréco-romaine vus en buste, leurs nom et fonction étant portés sur le cartouche du bas. L'humaniste et amateur d'antiquités Fulvio Orsini (1529-1600) fut un érudit recherché par les savants et les littérateurs de son temps. Issu par son père naturel de l'illustre famille romaine des Orsini, il entra en 1559 au service des Farnèse. Bibliothécaire des cardinaux Alessandro et Odoardo Farnèse et gardien de leurs collections d'art et d'antiques, il constitua une riche collection personnelle de manuscrits, livres, intailles, médailles, bronzes, tableaux. Il publia des ouvrages de commentaires et des éditions d'auteurs anciens, ainsi que deux œuvres originales, en latin, sur les familles romaines et les hommes illustres de son temps. Il s'intéressa tout particulièrement à l'iconographie antique et publia en 1570 à Rome les Imagines et elogia virorum illustrium et eruditorum ex antiquis lapidibus et nomismatibus expresse. L'ouvrage fut réédité à Anvers en 1598 et 1606. L'édition de 1606, dans laquelle Jean Faber ou Le Fèvre, de Bamberg, a ajouté un commentaire, devint pendant deux siècles le recueil le plus complet et le plus précis des portraits de personnages de l'Antiquité réalisés d'après les monuments antiques. Ce livre fut traduit en français par Charles-César Baudelot de Dairval et publié à Paris en 1720 sous le titre Portraits d'hommes et de femmes illustres. Madeleine de Terris et Patrick Morantin.  Homère   Sur les traces d'Ulysse p. 41.