|
TRÉPAS
D'HECTOR.
|
|
insi
les Troyens, épouvantés
comme de jeunes faons, rentrent
dans la ville : ils s'appuient contre
les remparts, sèchent la sueur qui
couvre leurs épaules et boivent
pour apaiser leur soif dévorante |
|
La poursuite |
Près de ces sources sont de vastes et superbes bassins en
pierre où, pendant la paix et avant l'arrivée des Grecs, les épouses
et les filles des Troyens
venaient laver leurs vêtements magnifiques. Tels
sont les lieux
que parcourent Hector en fuyant et Achille en le
suivant de près.
|
|
Achille outrage le
cadavre d'Hector |
Il dit et accable d'outrages le corps d'Hector ; il lui perce les
pieds et passe à travers les chevilles et le talon de fortes
courroies
qu'il attache à son char pour que la tête traîne à terre ; il monte
sur ce char en portant la célèbre armure du héros, et du fouet il
excite ses coursiers, qui s'envolent avec ardeur.
|
|

Hector est
entraîné au milieu d'un nuage de poussière où flotte sa noire chevelure
; sa tête, naguère si belle, est souillée et honteusement outragée par la volonté du maître de l'Olympe dans la patrie même
de ce héros infortuné.
|
|
Le désespoir d'Andromaque |
elle s'arrête sur la muraille,
regarde de tous côtés et aperçoit le cadavre d'Hector
traîné devant les remparts de la ville par de rapides coursiers qui
l'entraînent vers les vaisseaux des Grecs. Soudain un sombre nuage
couvre ses yeux : elle tombe en
arrière, et son âme est prête à s'exhaler ;
les chaînes
brillantes,
les riches bandelettes, le superbes
réseaux tressés qui retenaient sa belle chevelure s'échappent
de sa tête ainsi que le voile éclatant qui lui avait été donné
parla blonde Vénus
|
|
Ainsi parle Andromaque en versant des larmes, et ses femmes gémissent
autour d'elle.
|
|