Livre XXII
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 TRÉPAS D'HECTOR.

 

insi les Troyens, épouvantés comme de jeunes faons, rentrent dans la ville : ils s'appuient contre les remparts, sèchent la sueur qui couvre leurs épaules et boivent pour apaiser leur soif dévorante

 
La poursuite

Près de ces sources sont de vastes et superbes bassins en pierre où, pendant la paix et avant l'arrivée des Grecs, les épouses et les filles des Troyens venaient laver leurs vêtements magnifiques. Tels sont les lieux que parcourent Hector en fuyant et Achille en le suivant de près.  

  

 
Achille outrage le cadavre d'Hector

Il dit et accable d'outrages le corps d'Hector ; il lui perce les pieds et passe à travers les chevilles et le talon de fortes courroies qu'il attache à son char pour que la tête traîne à terre ; il monte sur ce char en portant la célèbre armure du héros, et du fouet il excite ses coursiers, qui s'envolent avec ardeur.

 

 

Hector est entraîné au milieu d'un nuage de poussière où flotte sa noire chevelure ; sa tête, naguère si belle, est souillée et honteusement outragée par la volonté du maître de l'Olympe dans la patrie même de ce héros infortuné.

 
Le désespoir d'Andromaque

     elle s'arrête sur la muraille, regarde de tous côtés et aperçoit le cadavre d'Hector traîné devant les remparts de la ville par de rapides coursiers qui l'entraînent vers les vaisseaux des Grecs. Soudain un sombre nuage couvre ses yeux : elle tombe en arrière, et son âme est prête à s'exhaler ; les chaînes brillantes, les riches bandelettes, le superbes réseaux tressés qui retenaient sa belle chevelure s'échappent de sa tête ainsi que le voile éclatant qui lui avait été donné parla blonde Vénus

   

 

Ainsi parle Andromaque en versant des larmes, et ses femmes gémissent autour d'elle.