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FABRICATION
DES ARMES.
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andis
que ces guerriers, semblables
à la flamme dévorante,
se livrent aux fureurs
du combat, Antiloque,
messager rapide,
arrive près d'Achille.
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Les doutes
d'Achille |
Il trouve ce héros debout
devant ses navires
à la proue et à la poupe élevées,
cherchant connaître quels événements
venaient de s'accomplir ; il gémissait profondément et se disait :
« Malheur à moi! Pourquoi les Grecs à la belle chevelure
fuient-ils
à travers la plaine vers leurs vaisseaux ? Puissent les dieux
n'avoir pas fait naître les funestes malheurs que ma mère m'annonça
jadis ! Elle me prédit qu'avant mon trépas le plus courageux
des Myrmidons, vaincu par les Troyens, perdrait la douce lumière
du
jour. Le puissant fils de Ménétius est peut-être déjà mort.
L'infortuné ! Cependant je lui avais recommandé de revenir en ces lieux
après avoir éteint ce fatal incendie et de ne point combattre
avec Hector ! »
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Le cri
de douleur d'Achille |
Trois fois le divin
Achille crie
avec force
sur
les bords du fossé,
et
trois fois les Troyens ainsi que leurs vaillants
alliés s'enfuient en désordre. Alors douze de leurs plus courageux
combattants périssent embarrassés dans leurs chars et percés de leurs
propres lances. |
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Thétis et
Héphaïstos |
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Héphaïstos
forge les armes d'Achille |
En parlant ainsi il quitte la déesse et court reprendre ses
soufflets, qu'il dirige du côté du feu en leur ordonnant d'agir :
ceux-ci soufflent dans vingt fourneaux, et de toutes parts ils
envoient un vent inflammable, tantôt impétueux, tantôt doux et
tranquille,
tel enfin que le désire Vulcain et que l'exige le travail. Puis
il jette dans le brasier le solide airain, l'étain, l'argent, l'or
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Un motif du bouclier |
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Vulcain présente cette armure à la mère d'Achille, et soudain la
déesse, semblable à l'épervier, s'élance des sommets blanchis de
l'Olympe, et emporte ces armes étincelantes fabriquées par le
dieu du feu.
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