Livre XII
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 COMBAT PRÈS DES MURS.

 

Pendant que le vaillant fils de Ménétius prodiguait des secours à Eurypyle blessé, les Grecs et les Troyens combattaient avec ardeur.

 
Près des portes grecques

 Quand Asius est arrivé, il ne trouve point les battants poussés ni les portes fermées : les guerriers les tenaient ouvertes pour recevoir ceux de leurs compagnons qui, s'éloignant des combats, cherchaient leur salut près des navires. Asius dirige ses coursiers vers cette barrière ; ses soldats le suivent, poussent des cris aigus, et ils pensent que les Achéens, loin de résister, vont tous périr sur leurs sombres navires. 

 

 Les imprudents trouvent à ces portes deux braves guerriers descendants des belliqueux Lapithes : l'un, fils de Pirithoüs, est le courageux Polypétès ; l'autre est Léontée, semblable à l'homicide dieu de la guerre.

 
Un présage

 Pendant qu'indécis sur les bords du fossé ils se demandent s'ils doivent le franchir, un augure leur apparaît : — un aigle volant à la gauche de l'armée troyenne emporte dans ses serres un serpent monstrueux couvert de sang et se débattant encore ; le serpent, qui n'a point cessé le combat, se replie en arrière et déchire la poitrine de l'aigle, qui, vaincu par la douleur, laisse tomber sa proie au milieu des Troyens, 

 

 pousse des cris aigus et s'envole dans les airs emporté par le souffle des vents. Les Troyens sont glacés de crainte en voyant étendu au milieu d'eux le dragon aux étincelantes couleurs, présage du puissant Jupiter.

 

Tel, plein d'un noble courage, le divin Sarpédon s'élance pour abattre la muraille et franchir les remparts. Il s'adresse au fils d'Hippoloque ...

     

 

 
Hector détruit la porte des grecs

 Hector saisit une pierre placée devant les portes (cette pierre était large à sa base et se terminait en pointe : deux hommes de nos jours n'auraient pu l'arracher du sol et la placer, sur un char). Hector agite facilement au-dessus de sa tête cette roche, que le fils de Saturne lui a rendue légère.