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LE
COMBAT INTERROMPU.
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éja
la
fille du matin couvrait de son
voile d'or la terre entière, lorsque Jupiter, qui se plaît à lancer la foudre, convoqua l'assemblée
des dieux sur un des sommets
les plus élevés de l'Olympe |
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Dès que les deux armées se sont rencontrées dans la plaine,
les boucliers, les lances,
les courageux guerriers couverts d'airain
se mêlent, se confondent, et l'on
entend de tous côtés le choc terrible des larges boucliers.
Les cris de joie des vainqueurs, les cris plaintifs des mourants s'élèvent jusqu'au ciel, et la terre est
couverte de sang.
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La cuirasse
de Nélée |
Hâtez-vous de poursuivre
nos ennemis, afin que nous puissions enlever au fils de Nélée ce
magnifique bouclier d'or éclatant dont les poignées sont aussi d'or
massif et qui est tellement célèbre que sa renommée s'élève jusqu'aux
voûtes célestes ! Arrachons des épaules de Diomède cette superbe cuirasse qu'a forgée Vulcain, le
divin
artisan.
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Un signe de
Zeus |

Ainsi parle Agamemnon. Jupiter,
touché de ses larmes, consent
à ce que l'armée des Achéens soit sauvée. Aussitôt il envoie un
aigle, le plus certain des augures, qui, tenant dans ses serres le
jeune faon d'une biche légère, le jette
sur l'autel où lès Grecs
allaient offrir des sacrifices à Jupiter, auteur de tous les présages.
A la vue de cet oiseau envoyé par un dieu puissant les
Achéens fondent avec plus de fureur sur les défenseurs d'Ilion, et recouvrent leur force et leur courage.
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Les troyens
campent la nuit |
ainsi brillent de toutes parts les feux nombreux que les Troyens
ont allumés entre la flotte des Grecs et le Xanthe impétueux. Mille
brasiers éclairent la plaine, et autour de chaque feu reposent cinquante
guerriers. Les coursiers se repaissent d'orge blanche, d'avoine, et
ils attendent près des chars le retour de la divine
Aurore.
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