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RUPTURE
DES TRAITÉS
- REVUE DES
TROUPES. |
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es
dieux assis autour de Jupiter délibéraient
dans les palais de l'Olympe
aux planchers dorés ; et, tandis
que la divine Hébé leur versait le nectar, ils se saluaient mutuellement de leurs coupes d'or en abaissant leurs regards
sur la ville des Troyens.
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L'embuscade
de Pandarus |
Soudain il s'empare de son arc brillant fait avec les cornes
d'une chèvre sauvage que lui-même avait frappée dans la poitrine
lorsqu'elle s'élançait d'un rocher ; Pandarus, en sortant de
son embuscade, lui perça le flanc, et elle tomba renversée sur la
pierre : ses cornes, hautes de seize palmes, s'élevaient au-dessus
de sa tête, et elles avaient été travaillées et polies par un
habile ouvrier qui les réunit avec soin et les entoura d'or. Le fils de Lycaon, après avoir tendu adroitement son arc, l'appuie contre
terre et l'incline ; et ses braves compagnons le couvrent
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Machaon
soigne Ménélas |
Machaon extrait la flèche du
baudrier : les crochets aigus du dard s'y brisent
et y restent engagés ; puis il délie le riche
baudrier, la ceinture d'airain et la cuirasse que lui façonnèrent
des ouvriers habiles.
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Ulysse
tance Agamemnon |
Le sage Ulysse, jetant sur Agamemnon un regard courroucé, s'écrie
:
« Fils d'Atrée, quelle parole s'est échappée de tes lèvres
?
Comment
oses-tu dire que nous voulons éviter les luttes guerrières ? Quand
nous livrerons à nos ennemis une bataille sanglante, tu verras alors,
si tu le veux, et si tu t'intéresses à mon sort, le père
chéri de Télémaque attaquer les premiers les Troyens dompteurs
de coursiers. Ainsi, tes paroles sont donc vaines
! » |
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Le
combat |
Dès que les deux armées se rencontrent, on voit s'entrechoquer
les boucliers, les lances et les guerriers valeureux étincelants
d'airain ; puis les cônes des solides boucliers se heurtent
avec bruit.
Un
grand tumulte s'élève ; de toutes ports retentissent
les
plaintes de ceux qui succombent et les cris de joie de ceux
qui
triomphent : le sang ruisselle sur la terre.
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Alors tout homme qui, non frappé du glaive ou de la lance,
serait
venu, guidé par Minerve et préservé par elle de l'impétuosité des
traits,
parcourir le champ du combat, n'eût
osé blâmer l'ardeur des combattants ;
car,
en ce jour, une foule de
Troyens
et d'Achéens étaient couchés les uns auprès des autres,
le
front dans la poussière.
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