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... revêtant la cotte d'airain de Jupiter, qui rassemble les nuages, elle
s'arma pour la guerre, source de larmes. Puis, elle monta sur le char
étincelant et prit dans sa main la lance lourde, grande et forte, qui dompte
les phalanges des héros contre lesquels veut se courroucer
cette fille d'un père puissant.
Junon, avec le fouet, poussa vivement les coursiers. Les portes du ciel
s'ouvrirent d'elles-mêmes avec bruit, ces portes que gardent les Heures,
auxquelles sont confiés le vaste ciel et l'Olympe, pour écarter ou déployer
un épais nuage. C'est par là que les déesses firent passer les coursiers
dociles à l'aiguillon. |