S'élançant hors
des rangs, Ajax le provoque au combat :
Approche, lui
dit-il
; crois-tu que tes vaines menaces
effraient les enfants de la Grece ? Ac-coutumes
aux travaux guer-riers, insatiables de combats,
si nous sommes vaincus, c'est le terrible fléau du
courroux de Jupiter qui nous accable. Tu te flattes
en
vain de l'espoir de brûler nos vaisseaux ; nos mains sauront te
repousser. Avant ce temps, la puissante cité de Troie tombera
anéantie ; nous porterons le fer et le feu dans ses murs. Le jour
appro-che que, dans ta fuite préci-pitée, tes vœux demanderont à
Jupiter et aux autres immortels d'accorder la vitesse de l'éper-vier
aux coursiers qui, couverts de
sueur et de poussiere, te reporteront
dans Troie.
Il dit : un aigle vole sur la droite. Rassurés par
ce présage favorable, les Grecs poussent des cris
de joie.