
Cependant
sur sa lyre l'aède préludait avec art à son chant celui des amours d'Arès et
d'Aphrodite au beau diadème, comme pour la première fois ils s'unirent en
secret dans la demeure d'Héphaïstos ; il l'avait séduite par maints présents,
et c'est ainsi qu'il déshonora la couche du puissant Héphaïstos. Mais bientôt
Hélios vint tout lui révéler ; car il les avait vus s'unir d'amour.
Lors
donc qu'Héphaïstos eut entendu ce récit qui lui poignait le cœur, il s'en
alla dans sa forge, roulant en lui-même sa vengeance. Il plaça sur sa base sa
grande enclume, et il fabriquait du marteau des liens infrangibles,
inextricables, afin d'y retenir fixés les amants.