Chant VIII

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 Les amours d'Arés et d'Aphrodite.

Cependant sur sa lyre l'aède préludait avec art à son chant celui des amours d'Arès et d'Aphrodite au beau diadème, comme pour la première fois ils s'unirent en secret dans la demeure d'Héphaïstos ; il l'avait séduite par maints présents, et c'est ainsi qu'il déshonora la couche du puissant Héphaïstos. Mais bientôt Hélios vint tout lui révéler ; car il les avait vus s'unir d'amour.

 Lors donc qu'Héphaïstos eut entendu ce récit qui lui poignait le cœur, il s'en alla dans sa forge, roulant en lui-même sa vengeance. Il plaça sur sa base sa grande enclume, et il fabriquait du marteau des liens infrangibles, inextricables, afin d'y retenir fixés les amants.